Vocation

maindroiteAccueil

 

 

 

 

 

 

papillon.gif (2769 octets)

 

 

 

 

 

 

 

 

eglise.gif (14019 octets)

 

 

 

antennetv.gif (3166 octets)

 

 

eiffel.gif (5723 octets)

 

 

tvfamille.gif (38579 octets)

 

 

 

 

 

 

aznavour.gif (23393 octets)

 

Moi, j'aime le music hall

 

 

 

 

Bloop Bloop

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je me souviens du temps, près de la cheminée,

Où parents et enfants échangeaient leurs idées,

Les hivers étaient chauds, les étés étaient frais

Dans la vieille maison aux quatre murs épais.

 

C'était le temps bénis où l'on restait au nid,

Laissant venir la nuit et s'écouler la vie,

N'entendant que le bruit que faisait la pendule

Et quelquefois les cris de doudou, notre mule.

 

Quand venait le printemps, la nature nouvelle,

On écoutait chanter les coucous et les merles.

Parfois nous parvenait, de l'horizon lointain,

La sirène d'une usine, le sifflement d'un train.

 

Lorsqu'au petit matin, maman nous préparait,

A partir pour l'école, après le déjeuner,

Nous entendions tinter, sur la route pavée,

Les sabots du cheval du fermier d'à coté.

 

C'était un gros cheval avec du poil aux pattes,

Parfois on lui faisait, à la crinière, des nattes,

Lorsqu'on allait le voir paître dans la prairie,

Avant de le rentrer le soir, à l'écurie.

 

Et la vie s'écoulait au rythme des saisons,

Dans notre beau village, des semailles aux moissons.

C'est par le chant du coq que l'on se réveillait,

Et avec le soleil qu'on allait se coucher.

 

Quand venait le jeudi, les enfants réunis,

Attendaient le porteur de journaux et de plis,

Avec grande impatience car il venait livrer,

Le journal de Mickey et ses contes de fées.

 

Puis venait le dimanche, tous les gens du village

Quel que soit leur métier et quel que soit leur âge,

Mettaient leurs beaux habits pour aller à l'église,

Pour les filles robe blanche et les garçons chemise.

 

Et la vie aurait pu continuer ainsi,

Des jours et des semaines, des mois et des années,

Sans jamais se soucier de la vie d'à coté,

Et sans jamais penser avoir d'autres envies.

 

Puis arriva un jour le cousin de papa,

Avec une drôle d'auto qu'on appelait Juva.

Il sortit de l'arrière une grosse caisse en bois,

Qui, à le voir peiner, devait faire un bon poids.

 

Il nous dit que le monde entrait dans la maison,

Que nous allions pouvoir repousser l'horizon,

Découvrir d'autres lieux et civilisations.

Il s'agissait en fait d'une télévision.

 

Il nous dit que d'abord, il fallait sur le toit

Planter un grand râteau, comme celui de papa,

Pour que, comme les oiseaux, les images dans le ciel

Puissent venir s'y poser et replier leurs ailes.

 

Après un long moment qu'il fallut pour le mettre,

Ce râteau fût enfin amarré sur le faîte,

Et nous allions enfin vivre un instant de fête

En découvrant le monde par une petite fenêtre.

 

Nous étions fascinés mes petites sœurs et moi,

Par ces images venant de cette caisse en bois.

C'était au beau milieu de ces années cinquante

Dix ans à peine après cette horrible tourmente.

 

A cette époque l'image était en noir et blanc,

Elle venait de Paris en transitant par Lille,

On la faisait venir avec un bouton blanc,

Qu'on tournait vers la droite comme on tourne une vrille.

 

Lorsque nous étions sages et à jour des leçons,

Nous pouvions regarder le début d'émission,

Ca commençait toujours par trois lettres RTF

Au milieu d'une mire dite "mire de déf".

 

Et petit à petit, nous nous fîmes des amis.

Les soirées furent toujours près de la cheminée,

Mais nous avions, en plus, près de nous la télé,

Avec Sabbagh, zitrone et l'équipe de nuit.

 

Ils entraient chaque soir, la haut, par le râteau,

Pour venir nous parler de l'actualité,

Et nous qui jusqu'alors, voyions le monde beau,

Découvrîmes bientôt toute la vérité.

 

Quelquefois les voisins venaient avec leur chaise,

S'installer avec nous devant la caisse en bois,

Pour suivre une émission de variété française,

Qui s'appelait alors, trente six chandelles, je crois,

 

Émission d'Henri Spade, présentée par Nohain,

Qui nous montrait des gens comme le géant Atlas,

Aux grosses lunettes noires et aux énormes mains,

Mais aussi très souvent des numéros de classe.

 

C'est là que j'entendis pour la première fois,

Aznavour et Edith qui marquèrent ma vie,

Mais aussi Charles Trénet et de très belles voix,

Et Jaboune et Mireille avec leurs mélodies.

 

Tout le monde était prêt à huit heure trente précise,

Pour voir les plus belles girls commencer l'émission,

C'était le music-hall et toutes ses surprises,

Qui grâce à la télé entrait dans la maison.

 

Parfois la féerie soudainement cessait,

Plus de son, plus d'image, que s'était-il passé ?

Après quelques minutes… toute une éternité,

On voyait apparaître : " Veuillez nous excuser..

 

Pour cette interruption momentanée du son"

Et pour mieux nous aider à nous faire patienter,

On pouvait voir alors quelques petits poissons,

Dans ce drôle d'aquarium qu'était notre télé.

 

Un jour après avoir tourné le bouton blanc,

Nous sentîmes une odeur forte et désagréable,

Accompagnée de bruits et de crépitements,

La télé, à l'époque, n'était pas encore fiable.

 

Et pour la première fois, j'eus cette sensation,

Alors que je n'étais qu'un tout petit garçon,

D'être coupé du monde dans lequel nous vivions,

Ce monde qui, chaque jour, entrait dans la maison.

 

On fît venir alors de la ville d'à coté,

Un monsieur qui savait réparer les télés.

Je me souviens du nom de ce grand magicien,

C'était Monsieur Pommpui, un ami du cousin.

 

Après s'être glissé derrière la caisse en bois,

Il retira le fond, le posa près de moi.

Il sortit de son sac un outil très bizarre

Qui fumait par un bout, un peu comme un cigare,

 

Et grâce à cet outil qui permet de souder,

Il retira une boite dont je retins le nom,

Une boite en fer blanc avec un gros bouchon,

Et me dit : "j'ai trouvé, c'était la THT".

 

Après avoir tourné à nouveau le bouton,

Miraculeusement revint notre émission.

Je restais fasciné et plein d'admiration

Pour celui dont jamais, je n'oublierai le nom.

 

Ce jour là fut pour moi une révélation,

J'avais à peine six ans et je jurais alors,

Croix de bois, croix de fer, si je mens c'est la mort,

Moi je serais docteur pour les télévisions.

 

Les années ont passé mais jamais la passion,

D'abord pour la technique de la Télévision,

Ensuite pour les techniques de l'image et du son

Qu'utilisent les artistes de l'imagination.

 

En côtoyant ce monde et les gens qui le servent,

J'ai appris qu'on pouvait parfois vivre ses rêves,

J'ai vu d'autres horizons dans tous les sens du terme,

Et vécu des passions me rendant parfois blême.

 

J'ai tiré des leçons mais aussi bien souvent,

J'ai tendu l'autre joue comme le font les enfants,

Mais après tout la vie n'est rien sans sentiments,

Même si c'est la raison qui l'emporte souvent.

 

J'ai compris aujourd'hui, et j'en suis bien content,

Qu'il arrive parfois que l'on ait des tourments,

Mais que l'espoir fait vivre, comme on le dit souvent,

Et que le mal d'amour fait mourir rarement.

 

C'est avec l'écriture que j'ai guéri mes peines,

Aujourd'hui je suis sur que la vie vaut la peine

D'être pleinement vécue quelque soient les problèmes,

Pourquoi n'pas commencer en lisant mes poèmes?

 

 

 

 

ane.gif (16543 octets)

 

 

 

 

 

 

 

Co co ri coo......

 

 

 

 

 

tv.gif (26452 octets)

 

 

 

 

 

tvenfants.gif (32723 octets)

 

 

 

Veuillez nous excuser pour cette interruption momentannée..

 

tvchaise.gif (14477 octets)

piaf.gif (7901 octets)

danseuses.gif (23363 octets)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                             Accueil                                                                                  Haut de page